Après 72 heures de garde à vue, le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca a ordonné hier, samedi, la détention provisoire de trois personnes à la prison Oukacha à Casablanca, suite à une plainte déposée par une avocate française les accusant de viol. Elle a appuyé sa plainte par un rapport d’expertise médicale établi à Paris, prouvant la présence de traces de relations sexuelles et de blessures aux muqueuses génitales.
Les trois accusés sont Mhamed Alj, fils du président de la CGEM, Kamil Bennis, fils de feu Ali Bennis, ex-dirigeant du laboratoire pharmaceutique Laprophan et propriétaire de la villa en question, et un troisième nommé Saad Slaoui, un intime de longue date des deux amis. Le juge d’instruction a retenu de lourdes accusations à leur encontre : viol, séquestration, coups et blessures, et usage de stupéfiants, selon le site le360.
En plus de la plainte déposée par l’avocate française, son fiancé Mohamed Amin Najib, qui est responsable des commissions au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc, a lui aussi déposé plainte. Le juge d’instruction l’a entendu, mais a finalement décidé de le poursuivre aussi en état de liberté.
Une quatrième personne, soupçonnée d’avoir participé au viol, est actuellement recherchée par les autorités.
Lors de son audition, Kamil Bennis a admis avoir eu une relation sexuelle « consentie » avec l’avocate française et a nié les accusations de viol. Les deux autres accusés ont confirmé le récit de Kamil Bennis, tout en niant avoir eu des relations sexuelles avec la jeune avocate.
Les événements de l’affaire remontent au 2 novembre, lorsque Kamil Bennis a organisé une fête dans une villa luxueuse située à Ain Diab à Casablanca, à laquelle ont participé une centaine de personnes.