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Les signes avant-coureurs du séisme d’Al Haouz révélés par satellite


Les scientifiques peuvent-ils prédire les tremblements de terre quelques jours avant qu’ils ne se produisent ? Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs du Pakistan, de Chine, d’Arabie saoudite et d’Égypte, il pourrait être possible de prévoir les séismes en utilisant des données satellitaires pour identifier les précurseurs. Ces précurseurs référent à des changements mesurables dans les paramètres environnementaux qui se produisent avant un choc principal, comme un puissant tremblement de terre.

Pour étudier cette possibilité, les chercheurs ont analysé les données du tremblement de terre de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter, qui a frappé la région d’Al Haouz, dans le Haut Atlas le 8 septembre 2023. Ce séisme dévastateur a fait 3 000 morts et touché près de 2,8 millions de personnes.

L’étude, publiée le 2 août 2024 dans la revue à comité de lecture Science Direct, a examiné les anomalies atmosphériques et ionosphériques survenues avant et quelques jours après le tremblement de terre. Les scientifiques ont utilisé une combinaison de méthodes statistiques et d’apprentissage profond pour analyser les données de plusieurs satellites.

«Les applications satellitaires du système mondial de navigation par satellite (GNSS) et de la télédétection (RS) ont fourni des informations précieuses sur l’observation des précurseurs potentiels des tremblements de terre à différentes altitudes dans les zones sismiques avant l’apparition des futurs chocs principaux», lit-on dans l’étude.

Fluctuations anormales des paramètres atmosphériques et ionosphériques

Les chercheurs ont étudié plusieurs paramètres atmosphériques, tels que le rayonnement de grande longueur d’onde sortant (OLR), l’humidité relative (RH), la pression atmosphérique (AP) et la température de l’air (AT), ainsi que les données ionosphériques afin d’identifier les anomalies précédant le tremblement de terre.

L’analyse a mis en évidence des fluctuations anormales des données OLR, RH et TEC dans les 8 à 9 jours précédant le tremblement de terre près de l’épicentre. En outre, des anomalies géomagnétiques dans l’ionosphère ont été détectées 6 jours avant et 4 jours après le tremblement de terre, coïncidant avec des jours de tempête géomagnétique active.

«Les méthodes statistiques et d’apprentissage profond ont révélé des fluctuations anormales comme précurseurs se produisant dans les huit-neuf jours avant le tremblement de terre près de l’épicentre», ont déclaré les chercheurs. «Nous avons détecté des anomalies géomagnétiques dans l’ionosphère six jours avant et quatre jours après le tremblement de terre, coïncidant avec des jours de tempête géomagnétique active», ont-ils ajouté.

L’étude suggère que les séismes peuvent déclencher des perturbations qui remontent à travers les couches terrestres et affectent l’atmosphère et l’ionosphère. En identifiant ces perturbations, les scientifiques pourraient mettre au point de meilleurs systèmes de prévision et d’alerte précoce des tremblements de terre.

Il est important de noter que les chercheurs ont utilisé des données librement accessibles provenant de ressources telles que l’USGS (Institut d’études géologiques des États-Unis) et la NASA (National Aeronautics and Space Administration).

Bien que ces recherches soient prometteuses, la prévision des tremblements de terre avec une grande précision reste un défi de taille.





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