Le Maroc cherche à atteindre une suffisance en eau pour couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable et irriguer de vastes zones agricoles d’ici 2030, grâce à des investissements intensifs dans des projets de dessalement de l’eau de mer. Cette approche fait partie de sa stratégie nationale visant à renforcer la sécurité de l'eau à la lumière des défis climatiques auxquels elle est confrontée, tels que la sécheresse et les ressources en eau limitées.
Dans ce contexte, les investissements dans le secteur du dessalement ont connu un développement significatif, notamment l'encouragement des investissements étrangers. Dernier exemple en date : la société américaine Energy Recovery a signé des contrats d'une valeur de 27,5 millions de dollars pour la fourniture d'échangeurs de pression pour les projets de dessalement SWRO au Maroc. Cette tendance met le Maroc en concurrence avec d'autres pays de la région, comme le Royaume d'Arabie Saoudite et les Émirats, leaders dans ce domaine grâce à d'énormes investissements dans les usines de dessalement.
En termes d'infrastructures actuelles, le Maroc compte 11 usines de dessalement en service et cinq autres en construction, dans le cadre d'une stratégie qui inclut des zones telles que le Grand Casablanca, Agadir et le Sahara marocain, avec des usines à Laayoune et Dakhla. L'usine de Casablanca est considérée comme un projet prioritaire, avec une capacité de production de 548 mille mètres cubes par jour, soit 200 millions de mètres cubes par an.
Avec cet investissement continu et croissant dans les technologies de dessalement de l'eau de mer, le Maroc cherche à assurer la fourniture de sources d'eau durables à ses citoyens, et à réduire la pression sur ses ressources en eau traditionnelles, ce qui place le pays à l'avant-garde des pays en quête de solutions innovantes dans le domaine. de la gestion de l’eau.