Dans une nouvelle étape de mobilisation, la Coordination des syndicats du secteur de la santé a annoncé une grève nationale de cinq jours, de ce lundi à vendredi prochain. Cette suspension de travail concernera tous les établissements hospitaliers, les administratifs et les centres de formation, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. Elle intervient en réaction à ce que la structure considère comme «un retard de réponse» dans les suites à donner aux résultats des concertations entre le gouvernement et les partenaires sociaux. L’instance, qui regroupe huit organisations, a fait savoir aussi qu’un sit-in était prévu devant le Parlement, jeudi 25 septembre à partir de 11h30.
En effet, cette escalade intervient après la tenue d’une réunion, vendredi avec la coordination syndicale, sur invitation du ministre de la Santé et de la protection sociale, Khaled Ait Taleb, missionné par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. La rencontre a eu pour but d’informer sur les mesures que l’exécutif a décidé de prendre concernant le dossier revendicatif du personnel de santé, en vertu de l’accord sectoriel signé avec les syndicats. Dans un communiqué, la structure a souligné avoir interagi avec ces propositions pour mettre en œuvre les points d’accord et les procès-verbaux, dans leurs aspects juridiques et matériels. Constatant selon elle un retard, elle affirme avoir «adressé une lettre au Chef de gouvernement, près d’une semaine après les réponses formulées par la coordination pour accélérer la mise en œuvre».
Face à ce qu’elle qualifie de «silence incompréhensible» d’Akhannouch, la coordination a décidé ainsi de passer à d’autres étapes de son «programme de lutte et d’escalade». Dans ce contexte, l’instance tient le chef du gouvernement pour «responsable des conséquences négatives qui pourraient résulter de cette grève, notamment en ce qui concerne l’impact sur les prestations de santé auprès des citoyens».
Plus tôt au cours de ce mois, le lendemain d’une marche empêchée à Rabat, la coordination a annoncé une grève continue sur deux semaines. Les jours de grève prévus s’étalent du lundi au vendredi (15, 16, 17, 18 et 19 juillet 2024), ainsi que la semaine courante (22, 23, 24, 25 et 26 juillet).