« Ces augmentations interviennent alors que les professionnels se préparent à de nouvelles hausses du prix du café (environ 50 dirhams le kilogramme) dès le début de 2025 », a déclaré à Hespress le coordinateur national de l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc. Les professionnels « n’ont d’autre solution que l’intervention des autorités concernées pour résoudre ce problème en réduisant les taxes d’importation, en accord avec la situation du secteur », a-t-il analysé. Et de prévenir : « L’absence de cette intervention mènera directement à une hausse des prix des boissons dans les cafés ».
Un coup dur en perspective pour un secteur qui n’a pu se relever de la pandémie de Covid-19. « La situation est devenue très catastrophique et se trouve en soins intensifs depuis la période post-Covid, en raison de la pression fiscale et de la hausse des prix des matières premières… », décrit-il.
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Younes Elyamouni, membre du bureau national de l’Union nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc, n’écarte pas non plus la « possibilité d’une augmentation des prix des boissons après les hausses enregistrées dans le prix du café ». À l’en croire, les professionnels suivent cette situation internationale tout en attendant les résultats de l’enquête du Conseil de la concurrence sur le secteur. « Toutes les hypothèses sont possibles, a indiqué Elyamouni. […] Les professionnels ne peuvent pas continuer ainsi sur la voie de la faillite totale. La nécessité les poussera à augmenter les prix des boissons ».
Évoquant la crise dans le secteur, Elyamouni a affirmé qu’elle est « devenue extrêmement étouffante, de nombreux propriétaires de cafés ont commencé à vendre leurs établissements, et certains les ont même fermés complètement ». Pour sauver le secteur, il a appelé à sa « réglementation » et à une réduction des taxes fiscales ».