Le dimanche 1er juin, le Royaume-Uni a franchi une étape majeure en devenant le troisième membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies à soutenir officiellement le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, succédant ainsi à la France et aux États-Unis. Londres a ainsi abandonné sa neutralité pour reconnaître le plan marocain, proposé pour la première fois en 2007, comme étant «la base la plus crédible, viable et pragmatique pour une résolution durable du différend».
Cette décision, très attendue, a été largement saluée par des figures politiques des deux principaux partis britanniques, le Parti travailliste et le Parti conservateur, ainsi que par certains responsables irlandais.
Un soutien unanime des politiciens britanniques
À la suite de cette annonce, le politicien britannique Liam Fox a exprimé son enthousiasme sur Twitter, déclarant que le Royaume-Uni a «enfin compris que l’initiative marocaine sur le Sahara occidental est la seule option viable et s’est aligné sur nos alliés américains et certains alliés européens».
Fox, conservateur et ancien secrétaire d’État au Commerce international et à la Défense, est allé plus loin en soulignant qu’«il est temps de maximiser cette opportunité et d’encourager tous les alliés du Royaume-Uni, y compris nos partenaires du Commonwealth, à nous rejoindre dans cette démarche libératrice. Les bénéfices sont immenses et les opportunités historiques».
(1/2) The UK has finally grasped that the Moroccan initiative on Western Sahara is the only game in town and caught up with our American and some European allies. ????
— Sir Liam Fox (@LiamFox) June 1, 2025
Défenseur de longue date du plan d’autonomie marocain, Fox avait précédemment comparé le Front Polisario au «Hamas et Hezbollah» et exhorté les gouvernements occidentaux à le classer comme organisation terroriste.
Du côté du Parti travailliste, le député Joseph Edward Powell a également salué le soutien du gouvernement au plan d’autonomie, exprimant sa satisfaction de voir «ce pas en avant significatif dans le partenariat Royaume-Uni-Maroc».
Powell, qui préside le groupe «Labour Friends of Morocco» lancé en janvier pour renforcer les liens entre le Maroc et le Parti travailliste britannique, a souligné que ce partenariat soutient également «la croissance économique, l’énergie, et bien sûr la Coupe du Monde 2030».
As Chair of Labour Friends of Morocco I am really pleased to see this significant step forward in the UK-Morocco partnership, including supporting Morocco’s autonomy plan for Western Sahara, economic growth, energy and of course the 2030 World Cup https://t.co/F0owAKMPci
— Joe Powell MP (@josephpowell) June 1, 2025
L’ancien ministre conservateur pour le Cabinet Office et chancelier du duché de Lancastre, David Lidington, a qualifié cette décision de «pas en avant significatif et bienvenu entre le Royaume-Uni et le Maroc».
L’Irlande sur les traces du Royaume-Uni ?
La décision a également été bien accueillie en Irlande. L’ancien ministre de la Justice, Charles Flanagan, a déclaré qu’il s’agissait d’une «nouvelle importante et bienvenue du Maroc, car sa proposition d’autonomie est considérée comme la base la plus crédible, viable et pragmatique» pour résoudre le différend.
D’autres politiciens irlandais, comme Paul Daly ont également réagi positivement sur Twitter.
Moroccan Sahara: UK Considers Morocco’s Autonomy Proposal as Most Credible, Viable & Pragmatic Basis to Settle This Dispute, Intends to Act Bilaterally, Regionally & Internationally in Line with This Positionhttps://t.co/6pO64CE00j
— Sen Paul Daly (@senatorpauldaly) June 1, 2025