Le Polisario se prépare à organiser, le 29 et 30 novembre, la 48e édition de la «conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)» au Portugal. Le traditionnel rendez-vous des partisans du Polisario en Europe, a quitté cette année l’Espagne pour jeter l’ancre chez son voisin de l’ouest. La ville espagnole de Tolède avait accueilli la dernière édition de l’EUCOCO, marquée notamment par la présence d’une forte délégation algérienne composée de 24 parlementaires.
L’Algérie avait alors promis d’élargir le tour de table du réseau des associations de solidarité avec le Polisario aux autres continents, en Afrique et en Amérique du sud. Une ambition exprimée à Tolède par le président du Conseil de la nation (Chambre haute du Parlement algérien), Salah Goudjil, dans un discours lu en son nom.
L’édition de cette année sera organisée alors que le plan marocain d’autonomie au Sahara a gagné, durant les derniers mois, de nouveaux terrains en Europe, comme en Finlande, Malte et en Bulgarie.
Le Portugal soutient l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007. Il la considère «comme une proposition de solution réaliste, sérieuse et crédible convenue dans le cadre des Nations unies». Une position réaffirmée, le 12 mai 2023 par le gouvernement portugais lors de la tenue à Lisbonne de la 14e Réunion de haut niveau Maroc-Portugal.
Au Portugal, le Polisario compte sur l’appui des communistes et de certains socialistes en rupture de ban avec la ligne adoptée par leur formation sur la question du Sahara. Depuis les législatives anticipées du 10 mars 2024, le Portugal est dirigé par une coalition ded libéraux et socialistes, conduite par le Premier ministre de centre-droit, Luis Montenegro.