Lors d’une conférence de presse organisée en début de semaine à Rabat en présence des représentants de plusieurs départements ministériels et plusieurs administrations, la Fondation Hassan II pour les MRE a livré les conclusions de son étude sur la gestion des plaintes des Marocains résidant à l’étranger dans les administrations publiques. Il en ressort l’existence de grandes différences dans la manière dont chaque administration traite les affaires des MRE. Certaines répondent effectivement à leurs sollicitations d’une manière qui ne résout pas leurs problèmes, tandis que d’autres ne leur répondent jamais, ou tardent beaucoup à le faire. En somme, l’étude révèle que les MRE ont perdu confiance en ces administrations. Il s’avère donc « nécessaire pour chaque administration de faire preuve de réactivité face aux doléances des MRE, de manière à les accompagner dans l’accomplissement de leurs affaires et la résolution des problèmes administratifs qu’ils peuvent rencontrer », souligne Abderrahman Zahi, secrétaire général de la fondation Hassan II pour les MRE auprès du quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Il rappellera que le roi Mohammed VI avait déjà appelé, dans un précédent discours, à faire preuve d’efficacité et de réactivité dans le traitement des affaires concernant les MRE.
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Faisant le bilan de ses activités menées au cours des dix dernières années, la fondation Hassan II a fait savoir que c’est principalement la communauté des Marocains résidant en France qui sollicite le plus ses services. Elle est suivie par les MRE d’Espagne, de Belgique et des Pays-Bas. Le nombre de plaintes de MRE reçues s’élève à 21 784 et le nombre de correspondances adressées différentes administrations, dont les principales sont le ministère de la Justice, le Pouvoir judiciaire et le ministère de l’Intérieur a atteint 32 774. Ces plaintes portaient principalement sur des conflits judiciaires. Un sujet en tête des sujets pour lesquels la fondation est sollicitée par les MRE, avec une part de plus de 65 %. Les autres sujets sont des litiges dans les tribunaux pour des affaires liées au Code de la famille, des affaires civiles, pénales et sociales, des sujets d’ordre procédural, ainsi que des questions douanières et fiscales, ou encore le recours à l’encontre d’organismes administratifs et judiciaires.
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Abderrahman Zahi a par ailleurs affirmé que la Fondation Hassan II se mobilisait entièrement pour apporter les soutiens nécessaires à la communauté des Marocains de l’étranger, selon les prérogatives qui lui sont dévolues par le législateur. Toutefois, elle a besoin de l’accompagnement des différentes administrations concernées.