Le Comité national des internistes et des résidents (CNIR) a annoncé une grève nationale, les 22, 23 et 24 octobre 2024, excluant les services d’urgence, de garde et de réanimation. L’initiative a été décidée en protestation contre «l’ignorance continue des revendications légitimes» des professionnels de santé et des étudiants en formation, ainsi que «la fuite en avant d’un dialogue responsable» de la part du gouvernement, selon un communiqué. Dans ce sens, l’instance a dénoncé «une approche non-participative des ministères de la Santé et de l’Enseignement Supérieur, dans le traitement de la crise du secteur».
A ce titre, le CNIR déplore «l’absence d’une réelle volonté d’améliorer la situation professionnelle» du secteur et «des conditions appropriées pour accomplir le devoir humanitaire» de la médecine. Cette sortie intervient à la suite d’«une longue série de réunions et de correspondances qui n’ont fait qu’engendrer davantage d’atermoiements, ce qui confirme le manque de sérieux des autorités tutélaires face aux exigences minimales pour garantir la dignité et les droits des travailleurs de santé», selon le Comité.
Par cette annonce, le CNIR prolonge son mouvement de grève nationale, initié depuis le mois dernier. Précédemment, l’instance a observé «une grève d’avertissement», du 27 septembre au mardi 1er octobre, puis les 15, 16 et 17 du mois courant.
Depuis plusieurs semaines, le Comité s’est joint à la mobilisation des étudiants en médecine cordonnée par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie au Maroc (CNEMEP).
Dans le temps, les internistes ont condamné «des violations flagrantes» à la suite des sit-in tenus à Rabat, marqués en septembre par des arrestations.