L’Australie figure désormais sur la liste des fournisseurs de viande au Maroc. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a signé un protocole sanitaire avec le Conseil australien des exportateurs de bétail (ALEC), permettant l’importation de bétail, fait savoir L’Économiste.
Ce protocole qui n’est pas synonyme d’accord commercial formel entre les deux pays ouvre aux importateurs marocains l’accès au marché australien. Ce partenariat vise à répondre aux besoins du marché marocain, notamment pour reconstituer un cheptel local fortement impacté par la sécheresse, a expliqué Mark Harvey-Sutton, PDG de l’ALEC, ajoutant que cette ouverture bénéficiera aux producteurs de moutons d’Australie-Occidentale et constitue un développement positif pour les deux nations.
L’Espagne, le Brésil et la Roumanie étaient jusque-là les fournisseurs traditionnels du Maroc. Le royaume s’approvisionne en bovins auprès de l’Espagne et du Brésil. Les ovins proviennent majoritairement d’Espagne et de Roumanie.
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La signature de ce protocole intervient à l’approche de l’Aïd El-Kébir, prévue en juin prochain, « alors que la production nationale ne suffit plus à satisfaire la demande locale en bovins et ovins ». Un soulagement pour les importateurs et les consommateurs. Le cheptel marocain a en effet été sévèrement touché par la sécheresse ces six dernières années. Face à la pénurie d’eau, au manque de fourrage et à la hausse des prix des aliments pour bétail, de nombreux éleveurs ont dû abattre leurs animaux. Prenant la mesure de la situation, le Maroc a intensifié ses importations. Selon l’Office des changes, les importations d’animaux vivants entre janvier et novembre 2024 ont enregistré une hausse de 83,1 % par rapport à la même période en 2023, atteignant un montant total de 4,84 milliards de dirhams.