Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé la mesure en début de semaine, précisant qu’elle vise à résoudre le problème de l’accessibilité du logement et du coût élevé des loyers dans l’Union européenne (UE). L’objectif global est de fournir « plus de logements, une meilleure réglementation et une aide plus importante », a déclaré Sanchez qui n’a pas fourni de détails sur la date d’entrée en vigueur de cette mesure.
Le plan proposé comprend des taxes plus élevées sur les locations de vacances, des incitations fiscales et des protections pour les propriétaires qui fournissent des logements abordables, et la modification des lois afin d’accélérer les processus de construction et d’accroître la disponibilité des terrains pour la construction privée. Joan Carlos Amaro, analyste immobilier et professeur d’économie à l’Esade Business School de Barcelone, émet des réserves quant à l’efficacité de cette mesure.
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Selon la Constitution espagnole, « tous les Espagnols ont le droit de jouir d’un logement décent et adéquat ». Mais en raison du surtourisme (88,5 millions de visiteurs en Espagne en 2024), les loyers des appartements dans des villes comme Barcelone et Madrid sont devenus exorbitants, rendant difficile l’accès au logement pour les jeunes. De même, les prix de l’immobilier ont considérablement augmenté, notamment dans les villes et les zones côtières.
L’année dernière, l’Espagne a annoncé la suppression du « visa doré », qui permet aux personnes fortunées originaires de pays hors de l’Union européenne d’obtenir des permis de séjour en investissant plus d’un demi-million d’euros dans l’immobilier.