Imane Khelif est un « tabasseur de femmes », peut-on lire dans un post de la page marocaine « Atlas Patriote » sur X. Des médias en ligne marocains entrent aussi en scène. « Imane Khelif, médaillée d’or et déjà au centre des débats pour des questions d’identité de genre, est maintenant au cœur d’un autre scandale », écrit le site Hespress. « Oumayma Belahbib victime d’une polémique franco-algérienne », titre un autre site marocain. Cette affaire a été « exacerbée par les tensions déjà vives entre le Maroc et l’Algérie », commente le journal en ligne.
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La boxeuse marocaine Oumayma Belahbib, membre de la fédération internationale de boxe (IBA), est accusée sur les réseaux sociaux d’être en partie responsable du bashing médiatique contre Imane Khelif. De nombreuses personnes accusent la boxeuse algérienne d’être « un homme » ou une personne « transsexuelle » après l’abandon très rapide de son adversaire italienne Angela Carini lors de leur combat. « On me reproche d’être à l’origine du complot contre Imane, car je serai sa concurrente, car je suis marocaine et, car je suis membre de l’IBA », réagit Belahbib auprès du Parisien. Elle affirme avoir reçu des milliers de messages de menaces et d’insultes sur les réseaux sociaux, « plus de 200 par jour », depuis le 1ᵉʳ août, jour du match entre Imane Khelif et Angela Carini, mais aussi des « contenus violents contenant son identité et son visage ». Belahbib assure qu’elle n’en est pour rien. « C’est un problème entre ces deux boxeuses (Imane Khelif et Angela Carini) et moi je suis mis au milieu », a-t-elle expliqué. Excédée, Belahbib, qui n’a pas obtenu son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris, a déposé plainte pour « cyberharcèlement » « insultes », « menaces de mort » et « diffamation ».
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De son côté, Imane Khelif a déposé une plainte pour « cyberharcèlement aggravé » auprès du pôle de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, a annoncé samedi son avocat Nabil Boudi, sans toutefois préciser la partie où les parties visées par la plainte. L’enquête déterminera qui a été « à l’initiative de cette campagne misogyne, raciste et sexiste » et s’intéressera aussi à tous ceux qui ont « alimenté ce lynchage numérique », a-t-il ajouté.