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Les interprètes marocains dans le viseur des pro-Polisario


Les interprètes marocains, exerçant pour le compte du ministère espagnol de l’Intérieur, sont dans le viseur de milieux proches du Polisario.  Des médias et des acteurs politiques d’extrême gauche espagnols les accusent de passer sous silence les «déclarations de torture et les violations des droits de l’Homme commises par les autorités marocaines» dans les témoignages des demandeurs d’asile d’origine sahraouie. Une «mauvaise» traduction qui, estiment-ils, serait la cause directe du refus des demandes d’asile formulées par personnes se présentant comme «des activistes du Polisario».

«Le ministère de l’Intérieur a rejeté pour la deuxième fois la demande de protection internationale de Mohamed Bachir, un jeune sahraoui détenu à l’aéroport de Madrid Barajas, après que le département dirigé par Fernando Grande-Marlaska lui ait désigné un traducteur marocain et que le requérant a signalé que l’interprète avait modifié son témoignage», indique El Independiente.

Or ce requérant a la nationalité mauritanienne et non la marocaine, comme de milliers d’individus installés dans les camps de Tindouf. En juillet 2024, l’Espagne avait expulsé Mourad Mustapha Bar, 25 ans, un ressortissant mauritanien, même s’il a revendiqué son appartenance au Polisario, avait écrit le même média. Ce cas a été ignoré  par les acteurs politiques d’extrême gauche alors qu’ils avaient fait campagne pour Youssef El Mahmoudi, un Sahraoui détenteur de la nationalité marocaine. Une mobilisation conclue par la suspension de l’ordre d’expulsion d’El Mahmoudi du territoire espagnol, décrété quelques jours plus tôt par le ministère espagnol de l’Intérieur.

Parallèlement aux actions de certains médias ibériques contre les interprètes marocains, des députés de la coalition d’extrême gauche Suamr, une composante du gouvernement présidé par Pedro Sanchez, ont adressé à l’exécutif une question écrite portant sur ce sujet. Ils ont dénoncé, dans leur texte, «la désignation par le ministère de l’Intérieur d’un traducteur marocain qui parle d’un dialecte différent de celui parlé par un autre réfugié sahraoui».

La semaine dernière un Sahraoui avait, lors de l’examen de sa demande par les services du ministère espagnol de l’Intérieur,  refusé la présence d’un interprète marocain.





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