Un «procès symbolique» sera prévu, samedi 10 mai au Complexe culturel et sportif des avocats à Rabat, pour mettre à la barre des accusés les inégalités dans le Code de la famille. A l’initiative de l’Union de l’action féministe (UAF), cette 22e édition du Tribunal symbolique des femmes a choisi une thématique saillante, dans le contexte du débat actuel sur la réforme du texte. Elle s’inscrit ainsi dans le cadre de la campagne de plaidoyer de l’ONG, en faveur d’une révision «globale et profonde».
Expliquant le concept du Tribunal symbolique, l’UAF rappelle qu’il constitue «l’un des mécanismes de plaidoyer, organisé chaque année depuis 1996» pour «dénoncer les nombreuses formes de discrimination et de violence qui entravent l’émancipation des femmes et leur pleine jouissance de leurs droits humains, que ce soit au niveau législatif ou des politiques publiques».
Cette année, le Tribunal est composé de trois organes : une judiciaire, une d’experts, ainsi que la défense, en plus des témoignages des victimes de discriminations perpétrées par le Code de la famille.
Dans ce sens, l’UAF explique que «l’organe judiciaire est chargé de statuer sur les plaintes qui lui sont soumises et, sur la base de ces conclusions, de rendre une décision que l’association mobilise comme outil de plaidoyer auprès des décideurs et de toutes les parties concernées».