Le Polisario a réuni, les 3 et 4 janvier à huis clos dans les camps de Tindouf, ses représentants à l’étranger pour faire le bilan de l’année 2024. Une semaine après la tenue de cet événement, un membre de la jeunesse du Front, en désaccord avec la ligne politique suivie par Brahim Ghali, a levé le voile sur certaines vérités annoncées lors de cette réunion.
Said Zarwal, un Sahraoui installé en Suède, a révélé quelques éléments de l’intervention du représentant du Polisario à New York, Mohamed Amar. Ce dernier a reconnu que depuis le 13 novembre 2020, date du retrait du Polisario de l’accord de cessez-le-feu de 1991, les Forces armées royales (FAR) ont récupéré «40 km des territoires libérés de la république sahraouie».
Pour rappel, Mohamed Ibrahim Biadillah, ancien coordinateur des milices armées du Polisario, avait mis en garde, en juin 2022, contre l’expansion des FAR dans les «territoires libérés». Une zone située à l’Est du Mur des Sables, menacée de se transformer en «ceinture de sécurité pour le Maroc», avait-il souligné dans un article.
Amar a également reconnu que les États-Unis s’opposent à la «création d’un État indépendant au Sahara occidental», et ce depuis le projet de résolution présenté en 2008 par l’administration Bush aux membres du Conseil de sécurité.
Le représentant du Polisario à New York a affirmé aussi que l’actuel rapport de forces au sein de l’instance exécutive de l’ONU n’est pas en faveur du mouvement séparatiste, insistant sur la responsabilité de la France et en épargnant les États-Unis.