Justice sera rendue à Kenza, la femme de ménage âgée de 27 ans, de Sidi Hajjaj à Settat, exploitée, torturée et réduite à l’esclavage. Le procureur du roi du tribunal de première instance de Benslimane a ordonné le placement en détention de ses employeurs.
Les employeurs de Kenza font face à la justice marocaine. Après avoir passé la nuit en garde à vue à la prison locale de Benslimane, ils ont été présentés jeudi devant le tribunal de première instance de la ville. À la fin de l’audition des accusés par les enquêteurs, le procureur du roi près du même tribunal s’est penché sur le dossier en milieu de semaine, particulièrement les différents procès-verbaux (PV), avant d’ordonner le placement en détention de la femme qui employait Kenza et de son époux, rapporte Assabah. Le certificat médical présenté par la victime fixant la durée d’incapacité à 90 jours, ainsi que son dossier médical où il est fait état de graves blessures, dont des fractures au niveau du crâne, de la cage thoracique et d’une main, ainsi que de la perte de l’audition à l’une de ses oreilles ont également requis l’attention du parquet.
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En cas de confirmation de la perte de l’audition à l’une des oreilles de Kenza, le tribunal de première instance de Benslimane sera dessaisi du dossier. L’affaire sera portée devant la Cour pénale de Casablanca habilitée à traiter des cas de violences ayant conduit à un handicap permanent.
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Il ressort de l’enquête menée par la gendarmerie royale que la mise en cause n’avait aucun lien avec la justice, et que son mari ne faisait partie d’aucun corps de sécurité, comme ils le prétendaient. Le couple devrait être poursuivi pour violences physiques avec préméditation envers une femme sur laquelle ils avaient autorité et usurpation de fonctions régies par la loi.