Les Emirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, mettent en place un impôt sur les bénéfices des multinationales. Celui-ci devrait atteindre 15% des gains des entreprises concernées et sera appliqué à partir de janvier 2025.
Cette mesure permettra notamment au pays de diversifier son économie et surtout de respecter son engagement visant à « mettre en oeuvre la solution des deux piliers de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.
Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15% sur les sociétés.
La mesure s’appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe et dont le chiffre d’affaires global consolidé s’est élevé à au moins 750 millions d’euros au cours d’au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère. Les Emirats, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s’imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.
Longtemps considéré comme un paradis fiscal, mais sorti de la liste grise de l’OCDE en février 2024, le pays a commencé l’année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375.000 dirhams (environ 91.500 euros) à 9%.