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Les conditions déplorables de l’abattoir local révélées

Les conditions déplorables de l’abattoir local révélées

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Les habitants de la commune de Had Draa (province d’Essaouira) sont sous le choc après la diffusion d’images révélant l’état déplorable de l’abattoir local, situé au marché hebdomadaire. Les clichés montrent du sang et des saletés omniprésents, témoignant d’une absence totale de normes d’hygiène et de sécurité sanitaire. Ces images ont déclenché une vive controverse et de sévères critiques à l’encontre de la gestion de cette infrastructure publique sensible.

Face à cette situation, Hassan El Hart, représentant de la commune de Had Draa, a tenté de minimiser l’impact des images en déclarant que «les photos ont été prises avant le nettoyage», tout en admettant que l’abattoir «rencontre certains défis» et qu’il est «impossible de garantir une propreté totale».

Cependant, cette explication n’a pas convaincu les militants de la société civile, bien au contraire, elle a exacerbé leur colère. Aabail Abderrahim, responsable du département de communication et de liaison à l’Organisation nationale pour les droits de l’Homme et la lutte contre la corruption dans la région d’Essaouira, a qualifié la situation de «catastrophique à tous égards». Il a affirmé que «les inspections sur le terrain ont révélé une absence totale de supervision» et que «l’abattoir souffre d’une grave détérioration des infrastructures, avec du sang et des saletés partout, et l’absence des conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire les plus élémentaires».

El Hart a expliqué que l’image montrant une grande quantité de sang «provient d’un abattoir voisin où l’abattage ne se fait pas à l’intérieur, mais où les bouchers entreposent des ‘peaux’, ce qui a engendré cette situation». Il a ajouté que «la commune loue l’abattoir chaque année via des enchères publiques à des entrepreneurs sous un contrat impose différentes conditions, dont la propreté», en précisant que «la commune exige du locataire qu’il emploie du personnel pour nettoyer l’endroit avant de partir» et que «les camions de la commune collectent les déchets chaque semaine».

Néanmoins, cette réponse n’a pas satisfait Aabail Abderrahim : «N’est-ce pas le devoir de la commune de surveiller l’application du contrat ? S’il y a effectivement un manquement documenté, où est le rôle de la commune dans la résiliation du contrat de location ?»

«C’est nous qui avons photographié le désastre. Je suis entré dans l’endroit et j’ai été choqué. Il n’y a aucune supervision, ni avant ni après le processus d’abattage. Il n’y a pas de réfrigérateurs comme stipulé dans le contrat, et aucun signe de propreté.»

Aabail Abderrahim

De son côté, El Hart a précisé que «l’abattoir est temporaire en attendant la construction d’un nouvel abattoir pour un coût de 4,2 milliards de centimes», soulignant que «seules de simples formalités restent à accomplir pour démarrer le chantier».

Ces justifications n’ont pas convaincu Abderrahim, qui a évoqué une «absence totale d’eau et d’équipements sanitaires de base», rendant «impossible d’assurer la propreté et la sécurité de la viande proposée».

«Cette situation n’est pas seulement une violation des normes sanitaires, mais constitue une menace directe pour la santé et la sécurité des citoyens, qui risquent de consommer de la viande potentiellement contaminée. C’est une insulte aux citoyens.»

Aabail Abderrahim

Cette position met la commune en difficulté face aux critiques croissantes, d’autant plus qu’ils ont reconnu l’existence d’une pression saisonnière. El Hart a déclaré : «Le processus d’abattage a généralement lieu les dimanches, et avec sa coïncidence avec la saison ‘Karka’ dans la région, le nombre de sacrifices se multiplie par environ dix, créant une pression difficile à contrôler.»

Face à cette situation, l’organisation des droits humains a appelé à une enquête urgente et complète pour établir les responsabilités et tenir ceux impliqués dans ces violations pour responsables.





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