Les données recueillies grâce au recensement fourniront des informations essentielles sur la situation et les besoins des communautés chrétiennes à travers le pays, a déclaré l’Union des chrétiens marocains dans un communiqué. Selon elle, un recensement des chrétiens marocains revêt une importance capitale. « Un recensement des chrétiens marocains permettrait de suivre leur situation, de documenter leur nombre et de formuler des politiques publiques pour faire progresser leur statut juridique, culturel et social. […] Cela inclurait des programmes qui s’attaquent à l’exclusion et à la discrimination découlant de cette appartenance religieuse », explique l’Union.
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De plus, un décompte officiel aiderait à combattre les préjugés, à garantir la reconnaissance officielle des chrétiens marocains dans le cadre des accords internationaux ratifiés par le Maroc et à « établir des garanties concrètes pour la présence continue de la minorité et sa capacité à pratiquer librement sa foi dans le pays », assure l’organisation. Elle appelle à « la volonté politique de renforcer les lois et les institutions pour protéger les droits et les libertés des chrétiens ». Par ailleurs, l’Union se dit disponible « à contribuer en tant qu’union religieuse à toute discussion gouvernementale marocaine visant à une plus grande intégration des chrétiens marocains, notamment dans le domaine de la participation à la vie publique ».
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Selon un rapport du Département d’État américain, le Maroc comptait plus de 40 000 en 2022. Le projet Pew-Templeton Global Religious Futures avance un chiffre nettement inférieur : environ 20 000 chrétiens. Selon les responsables chrétiens locaux, ils seraient au nombre de 25 000. Bon nombre d’entre eux sont des convertis à l’islam qui pratiquent leur culte en secret, les estimations allant de 8 000 à 50 000, est-il précisé. Ces estimations sont loin du nombre que faisait la population chrétienne européenne au Maroc avant l’indépendance. On dénombrait environ 470 000 personnes. Mais après l’indépendance, plus de 75 % d’entre eux ont quitté le pays entre 1959 et 1960. Aujourd’hui, 44 églises fonctionnent sous les auspices de l’Église catholique. Ces lieux de culte sont dirigés par 57 membres du clergé représentant 15 nationalités.
