A travers les industries économiques et créatives (ICC), les acteurs de l’économie numérique, les artistes, les techniciens, les professionnels du tourisme et de l’artisanat, les médias, les commerçants et les métiers de services convergent vers une synergie à forte valeur ajoutée et fortement génératrice d’emploi. En ouverture de la deuxième édition des Assises des ICC, la présidente de la Fédération dédiée (FICC), Neïla Tazi a plaidé pour la dynamisation d’un moteur de développement multidimensionnel et d’une fondation des ponts entre les nations.
Dans cette configuration, les ICC ont leur contribution au capital humain, en leur qualité de «modèle de développement économique inclusif et durable». Dans son allocution, Neïla Tazi a souligné que le Maroc s’inscrivait dans cette ambition, renforcée par le partenariat avec l’Union européenne, ancré en juin 2023 dans le développement du secteur. Dans ce sens, la responsable a plaidé pour des «approches innovantes», qui mobilisent notamment le potentiel des partenariats public-privé et les échanges constructifs.
«Notre pays possède tous les atouts pour devenir une force motrice dans les ICC mondiales, avec une population jeune importante et en croissance rapide, avec des talents admirables dans toutes les filières, et de nombreux succès nationaux et internationaux», a souligné Neïla Tazi.
Avec l’engouement mondial grandissant pour les cultures arabes et africaines, le chantier des ICC constitue une opportunité «pour atteindre un public et un marché plus larges, et soutenir une production culturelle plus intense dans un Maroc, qui a fait de sa diversité culturelle un principe constitutionnel, un fondement de cohésion sociale et un moteur d’ouverture sur le monde», a encore indiqué la présidente de la FICC.
Développer les ICC pour une meilleure intégration des jeunes
Abondant dans le même sens, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a appelé à «réinvestir notre créativité, notre jeunesse et nos cultures chez soi», en capitalisant sur le patrimoine culturel matériel immatériel local, au niveau national, continental et international.
A ce titre, il a souligné que les ICC «ne sont pas un simple accompagnement, un petit supplément d’âme culturel ajouté à l’économie sérieuse», mais bien au cœur de l’économie mondiale. Ce contexte appelle en effet à investir plus que jamais les avantages à saisir au Maroc, pour des emplois bénéficiant aux jeunes,à travers la valorisation des cultures locales, qui s’exporteront ainsi à l’étranger avec des retombées viables sur l’ensemble de la chaîne de production et de création, a encore indiqué le ministre.
«Il s’agit tout d’abord d’une jeunesse dynamique, de mieux en mieux formée et ouverte sur le monde, sur les langues étrangères, sur les modes et les tendances» qui est la clef de la créativité, des nouveaux usages et de la consommation des ICC, a souligné Bensaid. Cette approche orientée vers l’émergence met en effet «la culture au cœur même du développement durable», dans le «respect des différences culturelles, de l’ouverture sur le monde, associée à la souveraineté culturelle», afin de «mettre en valeur et mobiliser la culture au service d’une ambition collective, inclusive et optimiste», a-t-l-il ajouté.
Organisée par la FICC de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, avec le soutien de l’Union européenne au Maroc, cette deuxième édition des Assises se veut ainsi un point d’échange entre entrepreneurs, investisseurs, artistes et experts d’ici et d’ailleurs, pour partager les expériences et les idées à même d’enrichir et les ICC au Maroc, dans une dimension continentale et globale.
Sur deux jours, l’idée est de «mieux comprendre les défis et les opportunités», tout en traçant «la voie vers un avenir prospère» à travers des panels thématiques sur les enjeux clés du secteur, entre «partenariats public-privé, financements innovants, valorisation du patrimoine, impact de intelligence artificielle…»