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Les ambitions du Maroc à être un pont entre l’Afrique et l’Europe

Les ambitions du Maroc à être un pont entre l’Afrique et l’Europe


La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali est revenue récemment sur les énergies vertes au Maroc, en marge de la Conférence de sécurité de Munich en Allemagne, prévue pour la fin février. Dans ce sens, elle a détaillé la situation, les réalisations en la matière, les ambitions ainsi que les objectifs du royaume.

Dans une interview de sept minutes avec Horizons Moyen-Orient et Afrique de Bloomberg TV, Leila Benali a révélé que le Maroc avait «dépassé son objectif de 42% d’énergies renouvelables installées dans notre capacité électrique». Le pays avance considérablement pour atteindre son objectif de 52% avant 2030, qui est en tête des priorités.

Le deuxième axe est l’efficacité énergétique. Dans ce sens, la ministre admet que le Maroc est «un peu en retard», tout en promettant que le pays va «atteindre 20 % d’efficacité énergétique avant 2030».

Le Maroc, un pont régional des énergies renouvelables

Le troisième axe pour le Maroc est l’intégration régionale. Leila Benali explique que le Maroc travaille à être le pont vert entre l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique. «Par le fait que l’Afrique soit le dernier réservoir mondial de capacité productive pour gérer les défis de changement climatique et de transitions énergétiques, le Maroc est à l’avant-garde pour être ce pont entre l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique», a-t-elle affirmé.

A cet effet, la ministre a mentionné les efforts du Maroc pour tripler le rythme des investissements dans les énergies renouvelables et augmenter les investissements dans le réseau électrique par cinq chaque année.

Concernant l’augmentation des investissements financiers mondiaux dans les projets d’énergie renouvelable, Leila Benali a déclaré que le Maroc se positionnait comme un leader, avec 15 ans d’expérience dans le «développement de projets énergétiques, de projets d’énergie renouvelable, et plus de 30 ans d’attraction de financements privés et d’investissements privés».

C’est la voie de non-retour pour le Maroc, selon la ministre. «Je pense qu’il est très difficile de voir un retour total à l’espace énergétique traditionnel. Je crois qu’il y aura une reconfiguration des chaînes de valeur, où les gagnants les plus compétitifs vont émerger, et je crois fermement que le Maroc est l’un de ces acteurs hautement compétitifs, capables de développer des énergies renouvelables sans subventions», a-t-elle encore affirmé.

Commentant les projets d’acheminement d’énergie renouvelable du Maroc vers le Royaume-Uni, Leila Benali a déclaré que de tels chantier s’alignaient avec la «vision énergétique» nationale.

Des projets similaires permettent au Maroc d’établir un «OTC corridor», pour la transmission ou l’approvisionnement en connectant les pays à l’infrastructure d’énergie renouvelable. «C’est le seul corridor OCT entre l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique», a insisté la ministre.

Hydrogène vert

Quant à l’hydrogène vert, Leila Benali a déclaré qu’il est également un «moteur clé» de ce que le Maroc essaie d’accomplir. Le Maroc prend des mesures progressives vers la technologie, en tirant des leçons de ses 15 années d’expérience verte.

«Nous avons tendance à faire les choses très progressivement pour pouvoir prendre en compte les risques technologiques, industriels et commerciaux et les technologies matures», a-t-elle expliqué. L’une de ces premières étapes est l’Offre Maroc, lancée par le gouvernement en proposant un raccourci pour les investisseurs locaux et internationaux, prêts à prendre des risques pour introduire l’hydrogène vert dans le pays.

«Nous avons un certain nombre de blocs de construction en place en ce qui concerne l’infrastructure, les pipelines, les ports, et aussi l’accès à la terre—permettant à ces investisseurs de couper à travers la bureaucratie impliquée dans ces types de projets», a-t-elle conclu.





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