Les 24 et 25 juillet, la Tanzanie a été le théâtre d’une réunion clé des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). À l’issue de cette rencontre, un soutien explicite a été exprimé en faveur du Polisario. Les ministres ont «salué la récente signature d’un protocole d’accord entre la SADC et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), reconnaissant son alignement sur le processus mené par l’ONU pour l’autodétermination du Sahara occidental», peut-on lire dans un communiqué.
Pour rappel, le 2 avril, le secrétaire général de la SADC, Elias M. Magosi, et le représentant du Polisario au Botswana, Bah El Mad Abdellah, ont signé un mémorandum d’entente visant à «concrétiser les décisions adoptées par les chefs d’État et de gouvernement de la SADC en août 2019, ainsi que la Déclaration sur la Conférence de solidarité de la SADC avec la RASD tenue en mars 2019 à Pretoria, en Afrique du Sud».
Cependant, cet accord a immédiatement été condamné par le Malawi, l’Union des Comores, la Zambie, la République démocratique du Congo et l’Eswatini. Ces membres du bloc régional cherchent à s’émanciper de l’influence sud-africaine. Sur la question du Sahara, ces États reconnaissent tous la souveraineté marocaine et ont ouvert des consulats à Laâyoune ou Dakhla.