L’Ecole supérieure de traduction roi Fahd à Tanger a publié un communiqué d’excuses, à la suite de la polémique suscitée par une annonce de candidatures classant l’amazigh comme langue étrangère. Quelques heures après les multiples réactions sur les réseaux sociaux, l’institution relevant de l’Université Abdelmalek Essaadi a souligné qu’il s’agissait d’une «erreur involontaire», tout en assurant que «le problème a été réglé» et que «le document a été publié dans sa forme correcte, sur toutes les plateformes» de l’établissement.
L’école a tenté de distancier le ministère de tutelle des accusations portées contre lui, indiquant que le planning joint au mémorandum relatif à l’admission à l’école «a été préparé à au niveau de cette institution, comme cela est d’usage». Par ailleurs, elle a indiqué «s’engager sérieusement à asseoir le caractère officiel de la langue amazighe en l’incluant dans sa présentation de formation et en créant une nouvelle filière de traduction».
«En application des dispositions de la Constitution et des exigences de la loi-cadre 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, ainsi que conformément au plan gouvernemental intégré d’activation du caractère officiel de la langue amazighe, cette institution renouvelle sa volonté de mobiliser toutes les capacités disponibles pour un engagement efficace dans ces chantiers nationaux extrêmement importants.»
Dans un premier temps, l’annonce a indiqué que les candidats passeraient leurs examens en trois temps : «traduction de l’arabe vers la première langue étrangère (français, anglais, espagnol, allemand ou amazigh)», «traduction de la première langue étrangère (français, anglais, espagnol, allemand ou amazigh) vers la langue arabe» et «traduction de la deuxième langue étrangère (français ou anglais) vers l’arabe». Sur les réseaux sociaux, des activistes ont crié au «scandale», fustigeant une «violation flagrante de la Constitution».