Il est préférable de visiter les plages le long de la côte de Tarfaya, une ville côtière de l’ouest du Maroc près du Cap Juby, entre octobre et avril. Les températures plus fraîches de ces mois sont idéales pour les activités de plein air et pour apprécier le paysage.
Cette période est également propice à l’observation des oiseaux migrateurs qui s’arrêtent dans la région, à la recherche de conditions climatiques et d’habitats propices à l’alimentation ainsi qu’à la reproduction et à la naissance de leurs petits.
A seulement quelques kilomètres au nord d’Akhfenir, petite ville connue pour le parc national de Khenifiss et le parc éolien de Tarfaya-Akhfenir, les visiteurs peuvent découvrir un site naturel fascinant : un trou géant sur une falaise près de la plage, offrant une vue sur un deuxième point maritime plus petit en contrebas, avec de l’eau et des vagues douces.
Le Trou du Diable. / Ph. Portail du Maroc
Cette merveille naturelle est connue sous le nom de Trou du Diable, bien que les locaux l’appellent «Ajb Allah» (miracle de Dieu ou merveille de Dieu» en arabe).
C’est en effet une merveille. Au fil des siècles et des années, la grotte a été façonnée par le mouvement des puissantes vagues de l’Atlantique, ou par l’érosion. Résultat : un paysage rappelant la grotte de Benagil dans la région de l’Algarve au Portugal, mais sans autant de visiteurs et de touriste, comme constaté par un voyageur en février.
Une grotte naturellement creusée dans l’Atlantique
Les voyageurs décrivent la grotte comme étant «belle et mystérieuse», qui mérite le détour d’une exploration digne de ce nom. Blogueur de voyage, Mehdi a fait l’éloge d’un site à l’accès très ouvert, menant à un labyrinthe de passages intrigants. Il a recommandé d’apporter une lampe de poche pour explorer les formations rocheuses, les stalactites et même une grotte de chauve-souris inhabituelle, ajoutant un avertissement de faire attention où vous mettez les pieds.
Un autre visiteur, Philippe, décrit le Trou du Diable comme un gouffre naturel d’environ 30 mètres de diamètre, relié à la mer, avec une impressionnante arche sculptée. Des photos partagées par des touristes montrent la zone entourée de barrières pour éviter les accidents. Le lieu est également accessible depuis la mer, par la porte en forme d’arche dessinée par les vagues incessantes de l’Atlantique.
La grotte du Trou du Diable à Akhfenir. / Ph. Pin Your Footsteps
Des experts environnementaux locaux ont suggéré que la grotte aurait pu autrefois abriter le phoque moine de Méditerranée (Monachus monachus), une espèce dont les populations sont isolées dans des régions comme la mer Egée et le Cabo Blanco, dans le nord-est de l’Atlantique.
Justement, une étude a révélé que des observations isolées ont été signalées le long de la côte atlantique du Maroc, mais qu’aucune population permanente n’a été observée entre Agadir et Tarfaya depuis les années 1940, et plus au sud depuis les années 1970.
Le trou du diable a inspiré les habitants et les visiteurs des mythes et des légendes autour de cette merveille naturelle époustouflante, lui donnant un côté particulièrement mystique. Certains suggèrent même que la forme du site aurait été façonnée par la chute d’une météorite.