Avant de fabriquer sa première voiture électrique, par la société automobile marocaine Neo Motors, le Maroc avait déjà fait des progrès dans la fabrication automobile. Nous parlons de supercars—les plus chères du marché, celles possédées les célébrités et les milliardaires.
À Casablanca, le fabricant marocain de voitures de sport haute performance Laraki Automobiles SA a émergé, défiant les géants de l’industrie avec ses créations. L’entreprise a été fondée à la fin des années 1990 par Abdeslam Laraki, un designer et entrepreneur marocain, avec un rêve tourné vers l’avenir : construire une supercar marocaine.
Avec une expérience dans l’importation de voitures depuis les années 1970, l’entreprise Laraki a commencé à concevoir des yachts et des voitures de luxe sous la direction d’Abdeslam Laraki, le fils, qui a étudié le design automobile en Suisse.
Supercars fabriquées au Maroc
La première création de Laraki a été la Fulgura, introduite en 2002. Cette voiture de sport, dévoilée comme concept au Salon de l’automobile de Genève, est basée sur le châssis, le cadre et la mécanique d’une Lamborghini Diablo, une voiture à moteur central arrière V12 haute performance.
La transmission Diablo a été ensuite remplacée par un moteur V8 de Mercedes-Benz, associé à une boîte de vitesses séquentielle à six rapports de pointe. Avec les 600 ch générés par le moteur suralimenté, le bolide bénéfice d’une accélération impressionante, selon les sites spécialisés.
La voiture, entièrement fabriquée en fibre de carbone, présente un design extérieur aux lignes élégantes et angulaires. À l’intérieur, on trouve un tableau de bord minimaliste mais sophistiqué avec un intérieur en cuir en phase avec le standing du véhicule.
En 2005, Laraki a dévoilé sa deuxième création : la Borac, présentée pour la première fois comme concept au Salon de l’automobile de Genève. La Borac est conçue comme une grand tourer avec une configuration à moteur avant et dispose même de l’option de deux petits sièges arrière. Contrairement à la Fulgura, elle n’est pas basée sur un design existant. Elle est propulsée par un moteur V12 de 6,0 L de Mercedes-Benz, mais sans suralimentation comme la Fulgura. Cela lui donne une puissance estimée de 540 ch, une vitesse de pointe de 310 km/h (193 mph), et la capacité de passer de 0 à 60 mph en 4,5 secondes.
Mais le clou du spectacle était l’Epitome de Laraki, «un chef-d’œuvre sur roues», s’exclament les passionnés de voitures. Dévoilée au Concours d’élégance de Pebble Beach en 2013, la voiture est équipée d’un moteur V8 d’une Chevrolet Corvette Z06, que Laraki a amélioré avec des turbocompresseurs jumeaux.
Fonctionnant à l’essence à 91 octanes, la voiture produit 1 200 chevaux. Il y a aussi un deuxième réservoir qui peut prendre du carburant à 110 octanes, augmentant la puissance à 1 750 chevaux. La carrosserie est faite de fibre de carbone pour un poids total du véhicule de 1 270 kilogrammes.
Vendue au prix de 2 millions de dollars, l’Epitome a fait la une lors de sa sortie en tant que voiture la plus chère du marché. En 2015, la voiture a été achetée par le rappeur marocain basé aux États-Unis French Montana, qui l’a fièrement annoncé sur ses réseaux sociaux.
Une supercar sur mesure pour le Roi
La voiture était si exceptionnelle que le premier modèle a été encore affiné et mis à jour. Laraki a adopté la C7 Corvette comme base, appelant le modèle Laraki Sahara, une création qui a attiré l’attention du Roi Mohammed VI en personne.
Le Souverain marocain aurait acheté les deux seules unités existantes de l’hypercar Laraki Sahara. Chacune vendue à plus de 2,2 millions de dollars, en faisant la voiture africaine la plus chère au monde.
La Laraki Sahara est tout aussi impressionnante que l’Epitome, «produisant 1 550 chevaux grâce à son V8 turbo de 7,0 litres réglé par Dallara», écrit Luxury Launches. Sa vitesse de pointe atteindrait environ 400 km/h (248 mph).
La Sahara, commandée par le Roi Mohammed VI, a été dévoilée dans sa couleur signature, une teinte dorée et sable vive qui rappelle les nuances du désert. La couleur s’inspire du désert du Sahara, d’où son nom, donnant à la voiture un aspect luxueux et distinctif avec une teinte élégante et terreuse.