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Le soutien du président des Canaries à la position de Pedro Sanchez, irrite le Polisario


A Rabat, le président des Iles Canaries a opéré une révision totale de ses positions antérieures relatives au Maroc. Après avoir loué la coopération du royaume dans la lutte contre l’immigration irrégulière, Fernando Clavijo a surpris par une annonce sur le Sahara occidental.

Avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, «nous avons abordé la question du Sahara. Le gouvernement des Iles Canaries assume pleinement la politique du gouvernement espagnol, car il ne pourrait en être autrement. Cela (l’appui, ndlr) a créé un climat de confiance et de collaboration que nous voulons renforcer comme nous l’avons convenu aujourd’hui avec le ministre», a-t-il déclaré.

«Il n’y a pas de doute, c’est la nouvelle étape, le monde change, pas nécessairement partout pour le mieux, mais nous nous engageons à faire en sorte que le Maroc, l’Espagne et les Iles Canaries s’améliorent», a souligné Clavijo.

Pour rappel, le 22 mars 2022, Fernando Clavijo avait condamné le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Avec la casquette de sénateur et chef du parti Coalition Canaria, il avait alors invité le chef de l’exécutif à réviser son appui au royaume et «à respecter les résolutions des Nations unies, qui garantissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui».

La nouvelle position de Clavijo, exprimée depuis Rabat, a déçu le Polisario. «Le président des Iles Canaries a déclaré, lors de sa visite au Maroc, qu’il assume « pleinement » la position du gouvernement espagnol concernant le Sahara occidental. C’est une position contraire au droit international et à la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne», a dénoncé le représentant du Polisario en Espagne, Abdellah Arabi, dans un communiqué.

«Adopter une position qui nie les droits légitimes du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance revient à contrevenir à la légalité internationale et à ignorer les décisions de la plus haute juridiction de l’Union européenne», a-t-il estimé.





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