La densité nationale reste inférieure à celle enregistrée dans les pays voisins comme la Mauritanie et le Sénégal, notamment dans le domaine de l’exploration offshore, sans parler de la concentration de la plupart des efforts nationaux dans les bassins du Gharb et d’Essaouira, note le rapport annuel de la Cour des comptes. Cette dernière fait remarquer que la densité de forage exploratoire n’a connu aucune évolution depuis le lancement de la stratégie nationale de l’énergie : 374 puits ont été forés fin 2023, dont seulement 84 ont été forés entre 2009 et 2023 alors que la superficie des bassins sédimentaires ouverts à l’exploration est estimée à environ 761 000 kilomètres carrés.
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S’agissant de la valeur des investissements dans l’exploration des hydrocarbures, elle s’est élevée à 23,9 milliards de dirhams durant la période allant de 2009 à 2022, avec une moyenne annuelle de 1,78 milliard de dirhams. Ce taux représente une augmentation par rapport à la période 2000-2008, où la moyenne annuelle était de 0,62 milliard de dirhams. Mais cette embellie n’est qu’éphémère. Les investissements ont commencé à reculer depuis 2014 en raison de l’absence de découvertes commerciales majeures et de l’impact de l’orientation mondiale vers les énergies renouvelables.
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Situation moins reluisante pour les investissements propres de l’Office national des hydrocarbures et des mines. Ils ont connu une forte baisse, passant de 59,8 millions de dirhams en moyenne annuelle durant la période 2000-2008 à 43,6 millions de dirhams annuellement entre 2009 et 2022, soit une diminution de 27 %, précise la même source. Même les objectifs ambitieux fixés par la stratégie nationale pour la période 2008-2012, qui prévoyait des investissements propres de 2 milliards de dirhams, n’ont pas été atteints : les réalisations n’ayant pas dépassé 280 millions de dirhams, soit l’équivalent de 14 % des prévisions initiales.