Les relations maroco-mauritaniennes ont connu une évolution remarquable qui a provoqué la colère du régime algérien, qui semblait incapable de faire face aux transformations régionales contraires à ses agendas. La visite du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani au Maroc et sa réception par le roi Mohammed VI au Palais Royal de Casablanca n'étaient pas seulement une visite protocolaire, mais étaient plutôt porteuses de messages stratégiques clairs qui ont provoqué la colère du régime algérien.
Dans un billet de blog sur son compte Facebook officiel, le journaliste et militant politique algérien Walid Kebir a estimé que le choix du président mauritanien du Maroc comme destination pour soigner son épouse, la « Première dame », n'était qu'une couverture pour une visite à un caractère plus stratégique. Il a souligné que sa rencontre avec Sa Majesté le Roi, au cours de laquelle le président mauritanien a exprimé la volonté de son pays de renforcer le partenariat stratégique avec le Maroc, qui a suscité le mécontentement des dirigeants algériens, d'autant plus que cette visite intervient quelques jours seulement après la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Nouakchott.
Walid Kabir a confirmé que la Mauritanie avait soulevé ce qu’il a décrit comme les « cinq non » face au régime algérien, clarifiant sa position sur les questions régionales de la plus haute importance. Ces non incluent le refus de fermer le passage de Guerguerat, le refus de tout bloc régional autre que le Maroc, le refus de s'opposer au projet de gazoduc Afrique-Atlantique, le refus de s'opposer à la facilitation de l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique. , et le refus d'ouvrir une ambassade pour la soi-disant République de Tindouf à Nouakchott.
Walid Kebir a souligné que le régime algérien est confronté à de réelles difficultés après que la majorité des pays voisins, à l'exception de la Tunisie, ont refusé de s'engager dans ses projets visant à isoler le Maroc. Il a mis en garde contre la possibilité que l'Algérie répète ce qu'elle a fait dans les années 1970, lorsqu'elle a soutenu un coup d'État militaire contre le défunt président mauritanien Mokhtar Ould Daddah, mais les circonstances régionales actuelles rendent ce scénario peu probable.
Le journaliste algérien a conclu que le régime algérien est désormais tenu de revoir sa politique régionale et de s'adapter aux évolutions. Il a souligné que la poursuite par l'armée de la même approche d'escalade leur coûterait davantage d'isolement régional et d'erreurs stratégiques.