A travers des données qui traduisent de profondes transformations démographiques et sociales, Chakib Benmoussa, Haut-Commissaire au Plan, a dévoilé lors d'une conférence de presse, hier, mardi 17 décembre, à Rabat, les résultats du Recensement Général de la Population et de l'Habitat pour l'année 2024, qui font apparaître un ralentissement de la croissance démographique, le taux d’augmentation de la population étant tombé à 0,85 pour cent. Les données annoncées incluent de profonds changements démographiques, indiquant une augmentation du taux d'urbanisation de 51,4 pour cent dans les années 1990 à 62,8 pour cent en 2024, sept grandes villes, notamment Casablanca, occupant la plus grande partie de la population urbaine.
Les résultats ont montré que l’indice national de fécondité a diminué de manière significative, chaque femme marocaine donnant naissance à moins de deux enfants, ce qui place le pays en dessous du seuil de compensation générationnelle. Dans ce contexte, la région Draa-Tafilalet se classe au premier rang en termes de fécondité. Le recensement a également indiqué un changement majeur dans la pyramide des âges, puisque le pourcentage d'enfants de moins de 15 ans et de population active a diminué, par rapport à une augmentation du pourcentage de la population de plus de 60 ans, ce qui reflète des changements radicaux dans la situation. la composition démographique.
D'autre part, le taux de chômage national a atteint 21 pour cent, ce qui est un taux plus élevé que les indicateurs précédents de la délégation. Benmoussa a expliqué que cette augmentation est due à la nature des déclarations directes de la population, outre aux méthodologies techniques du recensement. En revanche, les taux d’analphabétisme ont connu une baisse significative, grâce aux efforts déployés pour promouvoir l’éducation.
Concernant les langues, les résultats ont montré que 91 pour cent des Marocains parlent le dialecte, tandis que les locuteurs amazighs ne dépassent pas les 25 pour cent. Les statistiques indiquent que le pourcentage de locuteurs du hassani ne dépasse pas 1 pour cent. Les données ont montré que 99 pour cent des Marocains maîtrisent la langue arabe, tandis que le pourcentage de ceux qui maîtrisent le français s'élève à 60 pour cent, avec seulement 30 pour cent d'entre eux maîtrisant l'amazigh.