Un tribunal néerlandais a condamné Ali Bouali, plus connu sous le nom de Ali B, à deux ans de prison ferme pour viol, tentative de viol et violences sexuelles. Cette décision, rendue publique ce mardi 16 juillet, fait suite à un procès très médiatisé aux Pays-Bas. Le rappeur et animateur de télévision d’origine marocaine, faisait l’objet de quatre plaintes déposées par trois artistes femmes.
Parmi ces plaintes, une candidate de l’émission The Voice of Holland, où Ali B était membre du jury, l’accusait de harcèlement sexuel et d’actes sexuels non consentis dans sa voiture. Bien que cette accusation ait été abandonnée faute de preuves matérielles, l’homme de 42 ans a été reconnu coupable de deux autres incidents. En 2018, il a été accusé de viol par une artiste lors d’une réunion d’écrivains. Une autre accusation, portée par l’artiste néerlandaise Ellen ten Damme, concernait une tentative de viol en 2014 au Maroc, lors de l’enregistrement d’une chanson pour une émission de télévision.
Le tribunal a jugé que les actions d’Ali Bouali avaient gravement porté atteinte à l’intégrité physique et morale des victimes, agissant sans tenir compte de leur consentement et des conséquences de ses actes sur leur santé. Les juges ont salué le courage des victimes, d’autant plus que le cas impliquait une personnalité publique de renom.
Ali B, qui a collaboré avec des artistes internationaux comme Akon et RedOne, a également été à l’origine de la chanson officielle pour l’équipe néerlandaise lors de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Son avocat a annoncé son intention de faire appel de la condamnation, alors que ce scandale marque une nouvelle vague de révélations #MeToo aux Pays-Bas.