Ce mercredi, le propriétaire de la villa au cœur du scandale des caméras cachées dans une résidence touristique à Marrakech a été condamné par le tribunal de première instance de Marrakech, à cinq ans de prison ferme, 50 000 dirhams d’amende ainsi que les frais de justice, selon des médias locaux.
L’homme d’affaire franco-marocain a reconnu que ses actions étaient motivées par son addiction aux vidéos pornographiques. Il a également avoué avoir été associé à une société de production de films pour adultes en France, mais a nié avoir partagé les enregistrements réalisés avec des sites spécialisés.
D’après la presse locale, l’accusé n’a avoué ses actes qu’après avoir été confronté à une femme de ménage employée par ses soins. Celle-ci a témoigné qu’il profitait de l’absence des invités pour entrer dans les chambres et récupérer les enregistrements des caméras, habilement dissimulées dans des appareils électriques et objets décoratifs.
L’affaire a éclaté lorsqu’une célèbre influenceuse américaine a publié sur TikTok une vidéo relatant la découverte d’une caméra cachée dans la villa qu’elle avait louée via Airbnb pour des vacances entre amis. Cette révélation a incité le groupe à inspecter minutieusement chaque chambre, suspectant une manipulation de leurs effets personnels.
Après avoir documenté l’état des chambres avant de partir pour la région d’Agafay, ils ont constaté à leur retour des changements suspects, renforçant leurs soupçons. Ils ont alors utilisé une application mobile spécialisée pour détecter les caméras cachées.
En collaboration avec la Gendarmerie Royale, un piège a été tendu au propriétaire de la villa. Des touristes l’ont contacté sous prétexte de négocier le prix exorbitant des boissons alcoolisées, atteignant plus de 2 000 dirhams par bouteille, ce qui a mené à son arrestation immédiate.
La perquisition a permis de saisir un ordinateur, deux téléphones, une somme d’argent avoisinant 100 000 dirhams, ainsi qu’un sextoy.