Les cafés et restaurants au Maroc sont confrontés à une augmentation significative du prix des matières premières, en particulier du café, qui a doublé ces dernières années. Malgré cette pression économique, de nombreux établissements maintiennent les prix des boissons à base de café afin de préserver leur clientèle, impactée par la baisse du pouvoir d’achat.
Ahmed Boufakrane, coordinateur national de l’Union nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc, a décrit la situation au site local Kech24. Il a notamment indiqué que le prix des cafés de qualité intermédiaire était passé de 80-120 dirhams à 180-190 dirhams, et que les cafés haut de gamme dépassaient désormais les 250 dirhams.
Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse des prix : l’augmentation des droits de douane, la pénurie de grains de café sur le marché international et la flambée des coûts du transport, en particulier du gasoil. L’augmentation du prix du gasoil avait un impact direct sur le coût des produits de base, dont le café, a-t-il précisé.
À lire : Cafés et restaurants : La colère des Marocains face à des prix gonflés
Malgré ces difficultés, les prix des boissons à base de café sont restés stables depuis 2023. Certains cafés ont procédé à des augmentations minimes, de l’ordre d’un dirham, pour tenir compte de la situation économique des Marocains.
Cette situation pèse lourdement sur la rentabilité des cafés et restaurants, affire Boufakrane, déplorant l’absence de réaction du gouvernement face à cette crise et alertant sur les conséquences pour l’emploi. Il a notamment évoqué son propre cas, ayant dû licencier la moitié de ses employés.