Le prince Hicham Alaoui a été critique envers les services marocains, en décrivant ce qu’il considère être un «malaise» et un dépassement des prérogatives, à travers des «pratiques répréhensibles». Dans la deuxième partie de son entretien, parue ce mercredi dans le journal espagnol El Confidencial, le cousin du roi Mohammed VI a pointé des usages comme l’«ingérence dans la vie privée», la «fabrication de scandales sexuels», ou encore du «chantage».
Sans évoquer d’exemple factuel illustrant son propos, Moulay Hicham a estimé que ces méthodes étaient «répréhensibles», y compris «d’un point de vue islamique» par rapport au principe religieux de préservation de la dignité des personnes. Ces déclarations répondent à une question du média espagnol, quant à un éventuel «conflit ouvert entre les services marocains».
A ce titre, le prince a déploré ce qu’il a qualifié d’«écosystème qui recourt à la surveillance, à la manipulation judiciaire, à l’asphyxie économique et qui parvient également à marginaliser des personnes par des accusations d’inconduite sexuelle, entre autres». Toujours auprès d’El Confidencial, il ajoute que les services ne se seraient pas «limités à s’en prendre aux citoyens et aux dissidents, mais ont également commencé à le faire entre eux».
D’après Hicham Alaoui, les services auraient également «utilisé ces tactiques contre leurs supérieurs et leurs dirigeants». Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par de vives réactions, à la suite de la série de fuites orchestrées par le groupe de hackers algérien Jabaroot DZ. Elles semblent également faire écho à la récente publication d’une série d’articles critiques sur le Maroc par le journal Le Monde.