Le Parti populaire européen (PPE) a appelé à une révision urgente de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Maroc. S’exprimant devant la commission des pétitions du Parlement européen, il a pointé un «déséquilibre inacceptable» sur le marché européen des fruits et légumes, notamment dans le sud de l’Espagne.
Dans ce sens, l’euro-députée Carmen Crespo a plaidé pour l’imposition de quotas douaniers obligatoires et de mécanismes efficaces de réciprocité, avec un suivi plus strict et l’exclusion de tout produit provenant du Sahara, conformément à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rendu en octobre 2024. Dans cet avis, la juridiction a estimé que le territoire du Sahara occidental ne pouvait être inclus aux accords commerciaux avec le Maroc, sans l’accord de ses habitants.
Selon Crespo, les importations de tomates marocaines auraient connu une hausse de 18%, passant de 492 000 t à près de 580 000 t. L’euro-députée a pointé ce qu’elle considère être une concurrence déloyale, puisque cette évolution aurait conduit à l’effondrement des prix pour les producteurs européens, tenus de respecter les normes sociales et environnementales de l’UE.