Les récentes déclarations d’un «ministre» du Polisario, appelant à des actes terroristes contre les touristes et investisseurs au Sahara, surviennent à un moment critique pour le Front. Face à la polémique, la représentation du mouvement séparatiste en Espagne a nié les menaces proférées par Mustapha Sidi Ali El Bachir, responsable des «territoires occupés et de la diaspora sahraouie».
La représentation a mis en garde contre la diffusion de «supposées déclarations attribuées à un ministre de la RASD», affirmant que les informations relayées par certains médias marocains «nuisent à l’image et à la réputation du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental».
Dans sa mise en garde, consultée par Yabiladi, elle a réaffirmé que «les revendications marocaines sur le Sahara occidental vont à l’encontre du droit international».
Lors d’une interview réalisée depuis les camps de Tindouf par le journaliste marocain Mohamed Radi Ellili, connu pour son soutien au Polisario, Mustapha Sidi Ali El Bachir a été sans équivoque. «Nous exigeons qu’ils quittent nos terres. Qu’ils ne prétendent pas être innocents ou civils», a-t-il déclaré.
«Ce message doit atteindre les investisseurs et les touristes. Nous sommes en état de guerre et notre peuple souffre», a-t-il ajouté. El Bachir a également exprimé son soutien aux Houthis au Yémen, que l’administration Trump cible depuis plusieurs semaines.
Le 3 mars dernier, les États-Unis ont désigné les Houthis comme une organisation terroriste étrangère.