En marge de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se déroule du 4 au 10 septembre à Alger, le Polisario a exhorté les investisseurs économiques africains et internationaux à considérer le Sahara occidental comme une destination viable pour leurs investissements. Cette invitation a été lancée par son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Salem Beissat, lors d’une interview accordée à un média officiel algérien.
«Sur ce sujet, nous sommes en contact avec un nombre important de décideurs économiques, d’États et de banques désireux de participer et d’investir au Sahara occidental», a-t-il déclaré. Beissat a mis en avant les ressources naturelles de la région dans sa présentation.
Dans des messages audio consultés par Yabiladi, des Sahraouis ont ironiquement demandé au «ministre» de préciser la localisation géographique du territoire dont il parle. Depuis le retrait du Polisario du cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, initialement conclu le 26 septembre 1991 avec l’ONU, le mouvement a totalement perdu le contrôle de ses «territoires libérés» à l’Est du Mur des Sables.
Suite aux décisions rendues le 4 octobre 2024 par la Cour de Justice de l’Union Européenne, qui ont exclu le Sahara des accords avec le Maroc, le Polisario avait sollicité l’UE pour l’ouverture de négociations commerciales. Cette demande officielle avait été formulée dans une lettre de Brahim Ghali adressée au Premier ministre polonais, dont le pays assurait la présidence tournante de l’UE du 1er janvier au 30 juin 2025.
«Le Polisario est prêt à engager des négociations avec l’Union européenne pour établir un cadre respectant les décisions de la Cour et garantissant les intérêts du peuple sahraoui, détenteur de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles du Sahara occidental», avait écrit le chef du Polisario.
Jusqu’à présent, l’Union européenne reste sourde à ces appels du Polisario.