Le député britannique Ben Lake, fervent soutien du Polisario à la Chambre des communes, a interpellé le gouvernement travailliste par une question écrite. Il souhaite savoir si le gouvernement compte demander au secrétaire général des Nations unies «le nombre d’allégations de violations des droits de l’Homme soumises au Conseil national marocain des droits de l’Homme au Sahara occidental».
Le parlementaire s’interroge également sur le suivi de ces allégations : «Ont-elles fait l’objet d’une enquête chaque année depuis 2015 ?» Le choix de cette date par Ben Lake n’est pas anodin, car la dernière visite d’une délégation du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme au Sahara, autorisée par les autorités marocaines, remonte précisément à cette année-là.
Dans sa réponse écrite du 22 avril, le sous-secrétaire d’État parlementaire pour le Moyen-Orient, Hamish Falconer, a réaffirmé l’engagement du Royaume-Uni en faveur des droits humains à l’échelle mondiale, y compris au Sahara occidental.
«Nous soutenons activement les efforts de l’ONU pour résoudre la situation au Sahara occidental et appuyons les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies qui encouragent les parties à renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme, y compris les libertés d’expression et d’association.»
Hamish Falconer
Dans une autre question écrite, Ben Lake a interrogé le gouvernement du Premier ministre travailliste Keir Starmer sur les expulsions de trois Espagnols du Sahara. «Le ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement n’a eu aucune discussion à ce sujet», a précisé Hamish Falconer dans sa réponse.
Il est à noter que le gouvernement britannique n’a pas écarté l’éventualité d’un soutien explicite au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental. «Nous continuons nos discussions avec nos amis marocains», a indiqué début avril le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, en réponse à une question orale du député conservateur Andrew Mitchell.