Le Front Polisario a proféré des menaces directes contre la Mauritanie en raison du projet d'ouverture d'un nouveau point de passage commercial entre le Maroc et la Mauritanie, qui est en voie d'achèvement. Dans ce contexte, le leader du Front, Al-Bashir Mustafa Al-Sayyid, a mis en garde les autorités mauritaniennes contre la poursuite du projet, les appelant à s'y opposer, soulignant que « faute d'y faire face, les frontières sahraouies seront les frontières ». du Maroc, ce qui pourrait conduire à l'implication de la Mauritanie dans une guerre.
Les travaux de construction du passage, qui relie la ville marocaine de Smara à la frontière mauritanienne via une route s'étendant sur une distance de 53 kilomètres, se poursuivent à un rythme accéléré, car il ne reste plus qu'à paver la route pour son ouverture officielle au circulation des camions et des voitures.
Il est à noter que ces menaces ne sont pas les premières du genre, puisque le Polisario a déjà lancé des avertissements similaires à la Mauritanie, le plus marquant étant lors d'une réunion tenue par le leader du Front, Ibrahim Ghali, à Tafariti en 2019 avec une délégation de partis mauritaniens, où il avait affirmé à l'époque que la Mauritanie «sera la première touchée par «toute escalade entre le Maroc et le Front en raison de la longueur de leur frontière commune avec le Sahara».
D'autre part, des sources bien informées ont révélé que le nouveau passage, lancé par les Forces armées royales marocaines en février 2024, fera l'objet d'une surveillance aérienne via des drones pour protéger la région de toute menace potentielle.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations commerciales et sécuritaires entre le Maroc et la Mauritanie, car il est considéré comme une prolongation de l'opération Guerguerat dont la région a été témoin en novembre 2020, qui a contribué à l'élargissement du « mur de sable » pour sécuriser le territoire marocain. frontière et empêcher toute intrusion éventuelle d’éléments du Polisario.
Malgré les menaces répétées, le projet bénéficie d'un large soutien de la part des parties marocaine et mauritanienne, ce qui reflète l'engagement des deux pays à renforcer la coopération économique et à parvenir à la stabilité dans la région.