Le Centre d’analyse du Sahara occidental (CASO), fondé en mai dernier à Paris et étroitement lié au Polisario, a annoncé son intention de poursuivre en justice des entreprises françaises investissant au Sahara.
«À partir du 1er janvier 2026, le Centre d’analyse du Sahara Occidental (CASO) initiera des actions en justice devant les tribunaux français contre toute entreprise ou entité économique ayant participé, directement ou indirectement, à l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental — un territoire non autonome selon les Nations unies — sans le consentement libre et éclairé du peuple sahraoui», a déclaré le CASO dans un communiqué.
Cette décision s’inscrit dans la continuité des arrêts du 4 octobre 2024, qui excluent le Sahara des accords entre le Maroc et l’UE. L’action en préparation cible les entreprises françaises ou opérant en France.
Ces derniers mois, le Polisario a intensifié ses actions dans ce pays. En témoigne la «marche de solidarité avec les détenus sahraouis», organisée fin mars à Paris. Le Front a également réagi à l’ouverture, le 21 juin, du consulat marocain à Mantes-la-Jolie en inaugurant, le 30 juin à Limay, près de Paris, une «maison de la culture sahraouie». Le Polisario la considère déjà comme une «ambassade symbolique des Sahraouis à l’étranger».
Par ailleurs, le Sénat français accueillera en novembre prochain la 49e édition de la «conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)».
Pour rappel, le 21 juillet, la Fédération espagnole des consommateurs et usagers (CECU) et la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG) ont déposé une plainte conjointe auprès de la Direction générale de la consommation du ministère des Droits sociaux, de la consommation et de l’Agenda 2030, pour un «non-respect présumé des réglementations d’étiquetage des tomates cerises vendues dans les supermarchés espagnols». La plainte vise spécifiquement une entreprise française cultivant ce produit sur des centaines d’hectares au Sahara.