Au Parlement européen, la nouvelle législature 2024-2029 a officiellement commencé le 16 juillet dernier. Mais le Polisario n’a toujours pas réussi à lancer son traditionnel groupe d’amitié au sein de l’hémicycle européen.
Le Front accuse le PSOE, le parti présidé par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, de bloquer le renouvellement de cette instance. «En effet, la création de ce groupe nécessite l’aval de trois groupes d’eurodéputés. Les Verts et La Gauche ont déjà donné leur accord, mais le bloc social-démocrate a retiré son soutien, condamnant ainsi l’initiative à l’échec pour la première fois», explique un média ibérique.
Le groupe d’appui au Polisario «existe au Parlement européen depuis plus de 20 ans (…) Le groupe socialiste qui, en raison de l’appartenance de la majorité de ses membres au PSOE, n’a pas apporté son soutien à la création de cet intergroupe» a déploré le représentant du Front auprès de l’Union européenne, Omar Mansur.
Les socialistes espagnols apportent un autre son de cloche. «Des sources du PSOE ont catégoriquement rejeté les pressions exercées par le parti contre la création de cet intergroupe, rapporte EFE. «Une grande partie de la délégation espagnole au sein du groupe social-démocrate a voté en faveur de sa création. Chaque député européen peut choisir librement son vote et les sensibilités des eurodéputés espagnols sont différentes de celles des autres pays», expliquent les mêmes sources.
En attendant la relance de ce cadre, le Polisario a organisé, les 9 et 10 décembre au siège du Parlement européen, une conférence consacrée aux arrêts de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 4 octobre, ayant exclu le Sahara occidental des accords de pêche et agricoles conclus en 2019 entre le Maroc et l’UE. Des eurodéputés espagnols et portugais ont participé à l’événement.