Le Polisario tente de s’adapter au retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, auteur de la reconnaissance de la marocanité du Sahara. Le Front commence déjà à opérer une révision de son discours envers le 47e président des États-Unis. Ainsi, le «tweet de Trump» a disparu dans les déclarations d’Oubi Bachir à un média américain public, appartenant au département de la Défense.
«Nous espérons que Trump et son équipe tireront les leçons de l’ancien mandat et sauront que le conflit n’est pas aussi simple qu’ils l’avaient imaginé», a affirmé l’autoproclamé représentant du Polisario auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et auprès du gouvernement suisse. «Il existe un droit international clair, il existe des alliés du peuple sahraoui dont le point de vue ne peut être ignoré», a-t-il précisé.
Ce cadre du Polisario a estimé que «la décision» prise par Trump, le 10 décembre 2020, «un mois avant son départ n’a pas contribué à faire avancer le processus politique visant à un règlement pacifique et juste». Et de noter que «depuis, la situation est devenue tendue sur le terrain et dans l’environnement régional, et il y a une tension sans précédent qui menace d’exploser à tout moment».
Rappelons que c’est le Polisario qui a décrété la fin du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, avec le déclenchement d’attaques militaires sur l’armée marocaine dans les provinces sahariennes, le 13 novembre 2020.