Mardi, la Cour d’appel de Tétouan a rejeté la demande de liberté provisoire présentée par le baron de drogue surnommé « Limouni ». Les services de la Direction générale de la sûreté nationale ont, eux, refusé la renonciation individuelle obtenue par l’accusé de la part d’un policier à la retraite, qui avait été blessé lors d’une intervention visant à l’arrêter. Il ressort des explications de sources bien informées que c’est l’institution en tant que personne morale, qui refuse de renoncer à ses droits et protège ses employés, et non la personne en tant que telle, qui pourrait renoncer dans des cas de conflits personnels en dehors du cadre professionnel ou dans des affaires d’échange de coups et blessures ou de différends personnels hors du travail.
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Celui qui est considéré comme le plus ancien baron de la drogue recherché dans le nord du Maroc et l’un des plus grands trafiquants de drogue, et plus particulièrement de cocaïne était visé par de nombreux avis de recherche pour trafic international de drogue, refus d’obtempérer et pour avoir causé de graves blessures à un agent de police. Il était en cavale depuis 25 ans et se déplaçait entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne et s’approvisionnait en drogue dure à partir de la ville de Sebta et de la région de La Linea de la Concepcion, dans le sud de l’Espagne où s’activaient les grands réseaux de distribution de cocaïne en ce début du nouveau millénaire.
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Récemment, ce Maroco-espagnol s’est présenté aux services de la police de Fnideq, a rapporté Al Akhbar. Après son transfert à la wilaya de sûreté de Tétouan où il a été auditionné, il a été ensuite déféré devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Tétouan. Samedi dernier, celui-ci a ordonné son placement en détention préventive à la prison locale de Somal. Plusieurs délits commis par le baron ont été prescrits, mais il sera rejugé pour une affaire criminelle dans laquelle il a été condamné par contumace à 10 ans de prison ferme. Des audiences ont d’ailleurs débuté pour son nouveau procès dans cette affaire. Une occasion pour « Limouni » de se défendre et pour la justice d’examiner les contours de cette affaire avant de prononcer un nouveau jugement.
