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Le PJD persona non grata lors d’une marche de soutien à Gaza

Le PJD persona non grata lors d’une marche de soutien à Gaza


La participation de membres du Parti de la justice et du développement (PJD) à une marche de solidarité avec la Palestine, organisée le samedi 29 mars à Tanger, a déclenché une vive réaction du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation. Ce collectif, dominé par Al Adl wal Ihsane (AWI), a fermement dénoncé la présence de représentants du PJD, parti qu’il considère comme responsable de la normalisation entre le Maroc et Israël.

Le poids de la normalisation dans la discorde

Cette opposition remonte à la signature de la Déclaration tripartite Maroc – États-Unis – Israël, le 22 décembre 2020 à Rabat, par l’ancien chef du gouvernement et leader du PJD, Saad-Eddine El Othmani. Cette déclaration avait officialisé la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv, dans un contexte où le PJD, alors au pouvoir, se trouvait en porte-à-faux avec son discours traditionnellement pro-palestinien.

Depuis, la fracture entre le PJD et AWI s’est accentuée. Dès la création du Front en mars 2021, le PJD en avait été écarté, officiellement en raison de son rôle dans la normalisation. Pourtant, Abdelilah Benkirane, figure emblématique du PJD, avait initialement soutenu cet accord en décembre 2020, avant de changer de position après son retour à la tête du parti en octobre 2021.

Une rivalité persistante entre AWI et le PJD

Bien avant cette rupture, des tensions existaient déjà entre les deux mouvances islamistes sur la question palestinienne. AWI refusait de s’associer aux événements organisés par le PJD ou ses relais, comme le Mouvement Unicité et Réforme (MUR) et l’Initiative marocaine de soutien et du plaidoyer. De son côté, le PJD avait exclu AWI des rencontres avec des leaders du Hamas en visite au Maroc, notamment Khalid Mechaal en 2017 et Ismail Haniyeh en 2021.

Sur le terrain, la mobilisation populaire autour des marches pro-palestiniennes illustre ces divergences. Le Front, soutenu par AWI, parvient à mobiliser massivement dans plusieurs villes du pays, alors que le PJD peine à rassembler les foules. La faible affluence lors de la marche organisée par le PJD à Rabat, le même jour que celle de Tanger, en est une illustration.

L’incident de Tanger confirme que la question palestinienne reste un point de fracture entre AWI et le PJD, cristallisant des rivalités anciennes dépassant le cadre de la normalisation avec Israël.





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