Après la réélection d’Abdelilah Benkirane lors du 9e congrès qui s’est tenu fin avril à Bouznika, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) presse le ministère de l’Intérieur de lancer les consultations sur l’organisation des élections législatives de 2026. Cette demande a été formulée ce mardi 6 mai par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire, lors d’une réunion de la Commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants, en présence du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.
Bouanou, qui dirige la commission des élections du PJD depuis le samedi 4 mai, a insisté sur le fait que l’ouverture de ce dossier «permettra d’établir des conditions de concurrence équitables entre les différents partis participant à ce scrutin». Il a également accusé les trois partis de la majorité gouvernementale d’«instrumentaliser la Coupe du monde comme une carte électorale», appelant à accélérer les discussions concernant les prochaines élections.
En effet, le Rassemblement National des Indépendants (RNI) d’Aziz Akhannouch affiche clairement son ambition de diriger le «gouvernement du Mondial». Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) de Fatima-Zahra El Mansouri et l’Istiqlal de Nizar Baraka nourrissent également cette même aspiration.
En principe, le gouvernement devrait entamer dans les mois à venir des consultations avec l’ensemble des partis, y compris ceux qui ne sont pas représentés dans les deux Chambres du Parlement, afin de définir le cadre légal des élections législatives de 2026, notamment en ce qui concerne le seuil électoral et le découpage des circonscriptions.