Le Parti socialiste espagnol à Melilla a accusé mardi le Parti populaire d’exploiter la question marocaine «dans le seul but de saper les relations et de susciter des tensions». Cette déclaration fait suite à des critiques jugées infondées par le Parti socialiste concernant le financement d’une «immense usine de dessalement d’eau de mer» prévue à Casablanca, alors que, selon le Parti populaire, «l’usine de Melilla est laissée à l’abandon».
Rafael Robles, porte-parole du Parti socialiste, a déclaré, selon Europa Press, que les propos de Manuel Ángel Quevedo, coordinateur des projets et programmes publics du Parti populaire et président de l’Autorité portuaire, «révèlent une ignorance flagrante de la part du Parti populaire».
Robles a précisé que le gouvernement espagnol finance des infrastructures publiques «réalisées par des entreprises espagnoles, ce qui créera des opportunités d’emploi pour les Espagnols».
Robles a également souligné que le financement accordé par le gouvernement espagnol au Maroc pour la construction de l’usine de dessalement serait récupéré comme n’importe quelle autre opération financière.
Il a estimé que le Parti populaire «continue d’exploiter la question marocaine avec un seul objectif : déstabiliser les relations et créer des tensions à Melilla».
En réponse, Manuel Ángel Quevedo a accusé le porte-parole socialiste à Melilla «d’ignorance, d’extrémisme et d’une propension à mentir et à manipuler». Il a précisé que le financement de l’usine de dessalement de Casablanca a été obtenu par «un prêt à des conditions préférentielles, incluant une partie non remboursable», et a noté que d’autres provinces espagnoles, comme Almería et Málaga, ont exprimé leur «mécontentement de ne pas avoir bénéficié d’un traitement similaire».
«Robles ne sait pas de quoi il parle. Il ignore les détails du prêt ou ses conditions, tandis que l’usine de dessalement de Melilla reste inopérante», a ajouté Quevedo. Il a rappelé que l’extension de l’usine de Melilla a été financée par des fonds européens alloués sous le gouvernement de Mariano Rajoy, et que le coût du projet sera supporté par les habitants de la ville.