La coordinatrice générale de la direction collégiale du PAM a pris ses distances avec la version accusant des «ennemis de la nation» d’être derrière l’exode collectif de milliers de jeunes marocains vers Ceuta. «Même si nous savons tous qu’il y a ceux qui ont exploité ces jeunes, je refuse de me cacher derrière les ennemis de la nation», a déclaré Fatima Ezzahra El Mansouri, dans une allocution, ce vendredi, lors de la séance inaugurale de l’université d’été de la jeunesse du PAM.
«J’affirme que ce qui s’est passé dans le nord de notre pays nous interpelle tous en tant qu’acteurs politiques et élus, en tant que familles et institutions, et nécessite une plus grande adhésion de toutes les composantes de notre pays dans la participation aux efforts supplémentaires de développement et l’élaboration de grandes politiques sociales.»
Les déclarations de Mme El Mansouri sont d’autant plus surprenantes qu’elles ne cadrent pas avec le communiqué, publié vendredi, de la direction des députés de la majorité gouvernementale, réunissant le RNI, le PAM et l’Istiqlal ainsi que le groupe composé de l’Union constitutionnelle (UC) et le Mouvement social démocratique (MDS). Cet exode «a été planifié à l’avance et de manière inédite, et ce en annonçant un calendrier précis pour l’opération via les réseaux sociaux, dans le but de nuire à l’image du Maroc auprès de la communauté internationale», lit-on dans ce communiqué.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a accusé jeudi «des parties inconnues» d’avoir incité les jeunes à l’exode vers Ceuta, et ce «à travers les réseaux sociaux».