Cette stratégie vise à attirer les investisseurs étrangers et à faire du Maroc un fabricant d’armes, selon le site d’information espagnol El Confidencial cité par Le Courrier International.
Ce projet, qui figure dans le budget 2025, prévoit la création de deux zones franches dédiées à la production d’armes et de munitions. Des terrains seraient proposés à des prix attractifs, en plus des avantages fiscaux. Le Maroc souhaite ainsi étendre au secteur militaire un dispositif déjà en place pour d’autres industries, comme l’automobile.
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Aujourd’hui, l’industrie militaire marocaine se limite à la production de munitions de petits calibres. L’objectif est désormais de passer à la vitesse supérieure et de fabriquer des équipements plus sophistiqués. « Il s’agit de collaborer avec des entreprises internationales prêtes à partager leurs technologies », explique Abderrahmane Mekkaoui, spécialiste marocain des questions militaires, au quotidien Les Écos. Drones, pièces détachées pour chars, véhicules blindés et missiles balistiques sont notamment évoqués.
Cette volonté de développer une industrie de l’armement s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes avec l’Algérie, le voisin et très grand rival. Les deux pays sont engagés dans une course à l’armement, l’Algérie affichant un budget militaire de 23 milliards d’euros pour 2025, le plus important du continent africain.
Pour rappel, le Maroc se classe actuellement au 29ᵉ rang mondial des importateurs d’armement, selon le rapport 2024 de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Ses principaux fournisseurs sont les États-Unis, la France, Israël mais aussi la Turquie avec ses drones.