Après trois années passées à la tête du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), le général Michael Langley, nommé en août 2022, quitte son poste. Il est remplacé par le général Dagvin Anderson, dont la nomination a été approuvée par le Sénat américain. Une désignation qui augure d’un changement dans la structure de l’AFRICOM. Le Maroc est pressenti pour jouer un rôle majeur dans la nouvelle configuration, rapporte Defense24.
«Les États-Unis s’apprêtent à établir un commandement militaire indépendant pour les opérations en Afrique, suite à l’approbation par le Sénat d’un nouveau commandant pour l’AFRICOM. Cette décision marque la séparation officielle de l’AFRICOM de l’Armée de terre américaine en Europe et en Afrique (USAREUR-AF). Selon des informations non officielles, le Maroc est envisagé comme lieu probable pour le nouveau quartier général du commandement. Cette réorganisation intervient dans un contexte de concurrence géopolitique croissante en Afrique, notamment avec la Chine et la Russie», explique le média international.
Le choix du royaume est à même d’offrir «une position géographique stratégique en Afrique du Nord, facilitant la logistique, la coordination avec les alliés et les capacités de déploiement rapide». Et de rappeler que «le Maroc est un partenaire de longue date des États-Unis en matière de sécurité et accueille régulièrement des exercices militaires conjoints, notamment les exercices de grande envergure African Lion». En effet, le royaume a, depuis juin 2004, le statut d’allié majeur des États-Unis, hors OTAN.
Il y a deux mois, le général Michael Langley, alors chef de l’AFRICOM, a écarté, devant députés membres de la Commission des affaires le projet de transférer le siège de l’AFRICOM de Stuttgart, en Allemagne, vers le Maroc.
«D’un point de vue opérationnel, l’analyse coûts-bénéfices (…) le déménagement vers le Maroc ne justifierait pas les dépenses engagées», a-t-il expliqué, en réponse à une question posée par le député républicain Abraham Hamadeh. «Le coût de ce transfert représenterait une perte significative pour notre budget. En considérant le coût total, nous ne tirerions aucun avantage en déplaçant notre siège en Afrique», a précisé Langley. Le siège de l’AFRICOM est installé à Stuttgart depuis 2007.
Dans son message du 2 août au roi Mohammed VI, à l’occasion de la Fête du trône, le président américain Donald Trump a souligné que «les États-Unis attachent une grande importance au partenariat fort et durable qui nous unit au Maroc». «Ensemble, nous œuvrons à faire avancer nos priorités communes en faveur de la paix et de la sécurité dans la région, notamment en nous appuyant sur les Accords d’Abraham, en luttant contre le terrorisme», a-t-il ajouté.