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Le Maroc traque les circuits financiers illégaux



Les déclarations spontanées de soupçon, émanant notamment des banques et des établissements financiers, ont connu une augmentation de 10,93 %, fait savoir le journal L’Économiste. Dans le même temps, les autorités nationales ont intensifié leurs demandes d’informations dans le cadre d’enquêtes financières, avec une progression de 30,82 %. Le nombre de dossiers transmis à la justice par l’ANRF a lui aussi considérablement augmenté, de 31,48 %.

Au total, ce sont 5 777 déclarations de soupçon qui ont été enregistrées par l’Autorité en 2023. La grande majorité d’entre elles, soit 5 739, concernent des affaires de blanchiment d’argent. Seuls 38 cas sont liés au financement du terrorisme.

À lire : Immobilier au Maroc : Face au blanchiment d’argent, l’État riposte

Le rapport de l’ANRF montre le rôle central des banques dans la détection des opérations suspectes. « Les banques conventionnelles, banques offshore et banques participatives figurent en tête des pourvoyeurs de déclarations de soupçon, avec une part de 44,8 % », peut-on lire dans le document. Les établissements de paiement et de transfert de fonds jouent également un rôle important, avec près de 20 % des déclarations.

L’ANRF a par ailleurs reçu 48 communications spontanées d’informations en 2023, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Ces informations, qui proviennent notamment du ministère public, du ministère des Affaires étrangères et de l’Office des changes, contribuent à enrichir les enquêtes menées par l’Autorité.

En 2023, l’ANRF a transmis 71 dossiers à la justice, principalement aux parquets de Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech. Ces dossiers contiennent des indices suffisants de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme pour justifier l’ouverture de poursuites judiciaires.



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