Cette décision, qui fait suite à une enquête menée par le ministère de l’Industrie et du Commerce, vise à protéger les producteurs locaux face à une concurrence jugée déloyale.
L’affaire a débuté en août 2023, suite à une plainte déposée par la Fédération nationale des industries agroalimentaires marocaines. L’Égypte était accusée de « pratiquer le dumping » sur le marché marocain avec ses exportations de tomates en conserve. Une enquête a été ouverte, révélant que trois entreprises marocaines, représentant 96 % du marché local, subissaient un préjudice économique direct.
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Un premier droit antidumping provisoire de 29,93 % avait été mis en place en mai dernier. Après consultation de la commission de surveillance des importations, le taux définitif a été porté à 39,93 %. « Ce dernier chiffre a été intégré dans une circulaire adressée par les autorités douanières aux services compétents, les poussant à procéder à la perception des droits de douane ainsi que de la TVA applicable sur les tomates en conserve importées d’Égypte », précise une source proche du dossier.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui autorise de telles pratiques pour protéger les industries locales.